Suite aux examens, une atteinte significative de votre artère fémorale commune a été identifiée, requérant une intervention chirurgicale. Pour prendre une décision éclairée, il est essentiel que vous soyez informé(e) des risques et des conséquences typiques de cette procédure. Le chirurgien et l’anesthésiste vous recevront en consultation préopératoire pour vous expliquer en détail le déroulement de l’intervention. Cette page vous accompagnera dans votre préparation en vous fournissant des informations essentielles concernant l’intervention. Votre bien-être et votre compréhension du processus médical sont au cœur de notre démarche afin que vous puissiez aborder sereinement cette étape importante.

 

A quoi sert l’artère fémorale commune ? 

 

L’artère fémorale commune occupe une position stratégique au niveau du pli de l’aine, se séparant ensuite en deux branches : l’artère fémorale superficielle et l’artère fémorale profonde, formant ainsi le trépied fémoral ou bifurcation fémorale. Tandis que l’artère fémorale superficielle s’étend jusqu’au genou pour irriguer le mollet et le pied, l’artère fémorale profonde fournit l’oxygène nécessaire aux muscles de la cuisse.

En cas de sténose, c’est-à-dire un rétrécissement progressif de l’artère, un processus de suppléance se met en place naturellement dans la majorité des cas. De nouveaux vaisseaux sanguins se développent pour assurer une oxygénation adéquate de la jambe, compensant ainsi le problème. Cependant, cette adaptation atteint ses limites lors d’efforts physiques tels que la marche ou la course, car les muscles sollicitent davantage de sang pour fonctionner correctement. Malheureusement, si l’artère est déjà rétrécie, elle ne peut pas fournir l’apport sanguin supplémentaire requis, ce qui peut entraîner des douleurs et des gênes importantes.

Il est donc primordial de surveiller attentivement la santé de l’artère fémorale commune et de prendre en charge toute sténose de manière appropriée. Les médecins et les spécialistes sont en mesure d’évaluer l’état de l’artère et de proposer les traitements nécessaires pour garantir une circulation sanguine adéquate et prévenir les complications potentielles liées à la sténose artérielle. Une prise en charge précoce et adaptée peut ainsi contribuer à maintenir une qualité de vie optimale et prévenir des problèmes plus graves à l’avenir.

 

Quelle lésion est à l’origine de la sténose de l’artère fémorale commune ? 

 

La sténose de l’artère fémorale commune est principalement causée par la maladie athéromateuse. Cette condition résulte de la formation de plaques d’athérome à l’intérieur de la paroi artérielle, constituées d’une accumulation de lipides (graisses), de glucides (sucres), de tissus fibreux et de dépôts calcaires. Lorsque ces plaques se compliquent et se fissurent à l’intérieur de l’artère, elles peuvent entraîner des conséquences graves telles qu’une embolie ou une occlusion de l’artère.

Les zones de bifurcation, comme la bifurcation fémorale, sont particulièrement propices au développement de ces plaques athéromateuses en raison des turbulences du flux sanguin à ces endroits. Par ailleurs, certains facteurs de risque cardiovasculaires favorisent la survenue de cette maladie, tels que le tabagisme, l’hypertension artérielle, les anomalies lipidiques (niveaux élevés de cholestérol et de triglycérides), le diabète et le vieillissement.

Ainsi, la prise en compte de ces facteurs de risque et une surveillance régulière de l’état de l’artère fémorale commune sont essentielles pour prévenir ou détecter précocement toute sténose ou complication athéromateuse. Les professionnels de santé sont en mesure d’évaluer ces risques et de proposer des mesures préventives et des traitements adaptés pour maintenir la santé vasculaire et préserver le bon fonctionnement de l’artère. Une approche proactive vis-à-vis de la maladie athéromateuse permet ainsi de réduire les risques de complications et de préserver la qualité de vie du patient.

 

Comment se traduit une atteinte de l’artère fémorale commune ? 

 

Une atteinte de l’artère fémorale commune se traduit cliniquement par ce que l’on appelle l’artérite, qui regroupe différentes manifestations en fonction du degré de sténose de l’artère et est classée en deux stades de gravité croissante :

  • Les douleurs d’effort : ces douleurs se caractérisent par des sensations de crampe ou de fatigue dans certains groupes musculaires tels que le mollet et le pied, déclenchées par l’exercice physique et disparaissant au repos. Elles surviennent uniquement lors de la marche et ne se manifestent ni au repos ni en position debout. Ces douleurs peuvent également se manifester par un sentiment de serrement, de torsion, de brûlures ou un simple engourdissement du membre affecté. La distance parcourue avant l’apparition de la douleur (périmètre de marche) peut varier de moins de 50 mètres à plus de 500 mètres, ce qui constitue un indicateur important de la sévérité de l’artérite et de son évolution.

  • Les douleurs de repos : ces douleurs se produisent la nuit et sont intenses, souvent insupportables, affectant les extrémités comme les orteils et les pieds, qui peuvent devenir froids. Ces douleurs obligent souvent le patient à se lever ou à laisser pendre ses jambes hors du lit pour trouver un certain soulagement. Cependant, elles cèdent progressivement. Ces douleurs témoignent d’un stade plus avancé de la maladie et nécessitent une évaluation médicale urgente avant que des plaies ou des signes de gangrène n’apparaissent.

Il est essentiel que toute personne présentant de telles manifestations soit prise en charge rapidement par un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et une gestion appropriée de l’artérite. En fonction de la gravité des symptômes, des traitements médicaux ou chirurgicaux adaptés peuvent être envisagés pour soulager la douleur, restaurer la circulation sanguine et prévenir les complications potentielles. La prise en charge précoce de l’atteinte de l’artère fémorale commune peut contribuer à améliorer la qualité de vie du patient et à prévenir les conséquences sévères de cette affection vasculaire.

 

Existe-t-il une alternative au traitement chirurgical ? 

 

Il existe des alternatives au traitement chirurgical pour l’atteinte de l’artère fémorale commune. Avant de prendre une décision concernant une intervention chirurgicale, il est primordial de réaliser des examens complémentaires tels que l’écho-doppler et/ou l’angioscanner pour évaluer avec précision la nature et la gravité de la lésion vasculaire.

Le traitement médical est une approche essentielle qui peut être initiée et maintenue soit de manière indépendante, soit en complément de l’intervention chirurgicale. Il comprend plusieurs aspects importants :

  • La lutte contre les facteurs de risque cardio-vasculaires grâce à des mesures hygiéno-diététiques, telles que l’arrêt du tabac, l’adoption d’un régime alimentaire approprié et la pratique régulière d’exercices physiques tels que la marche.

  • L’utilisation de médicaments tels que les antiagrégants plaquettaires (comme l’aspirine ou le Plavix), qui ont démontré leur efficacité en termes de prévention des accidents cardiovasculaires secondaires tels que les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, en réduisant le risque de tels événements de l’ordre de 25%.

Le traitement chirurgical est réservé aux cas où une gêne fonctionnelle importante est présente ou lorsque des douleurs au repos ou des plaies se développent. Cependant, dans certains cas, une alternative à la chirurgie ouverte peut être envisagée, notamment par l’utilisation de l’angioplastie avec dilatation et éventuellement pose d’un stent. Toutefois, cette option est généralement privilégiée chez les patients fragiles, car la bifurcation fémorale est une zone anatomique délicate à traiter par angioplastie.

Le choix du traitement dépendra de l’évaluation globale de l’état de santé du patient, de la sévérité de l’atteinte de l’artère fémorale commune, ainsi que des risques et bénéfices associés à chaque approche thérapeutique. Une discussion approfondie avec l’équipe médicale permettra d’opter pour la meilleure stratégie afin d’assurer une prise en charge optimale et personnalisée pour chaque individu concerné.

 

Quelles sont les modalités de l’intervention chirurgicale ? 

 

Les modalités de l’intervention chirurgicale pour traiter l’atteinte de l’artère fémorale commune sont bien définies. L’opération est réalisée sous anesthésie générale ou loco-régionale, et l’anesthésiste vous expliquera en détail les différentes options ainsi que leurs avantages et risques respectifs.

L’intervention de base pour cette condition est appelée endartériectomie de la bifurcation fémorale. Cette procédure consiste à retirer la plaque athéromateuse en la dissociant de la paroi de l’artère. Pour accéder à la bifurcation fémorale, une incision cutanée d’environ 10 à 15 centimètres est réalisée au niveau du pli de l’aine. La bifurcation est ensuite nettoyée et refermée à l’aide de sutures simples ou d’un patch, qui peut être synthétique ou biologique. Selon l’étendue des lésions, il est parfois nécessaire de réaliser un pontage, généralement en utilisant une prothèse en Dacron ou en Goretex.

La durée d’hospitalisation varie généralement de 5 à 10 jours, avec un alitement strict pendant les 2 à 3 premiers jours suivant l’opération. Les soins postopératoires se limitent aux pansements et aux injections sous-cutanées d’anticoagulants.

Il est important de souligner que chaque intervention est adaptée au cas spécifique du patient, en tenant compte de la gravité de l’atteinte de l’artère fémorale commune, de l’étendue des lésions et de l’état de santé global. Une discussion approfondie avec l’équipe médicale permettra de déterminer la meilleure approche chirurgicale pour assurer une prise en charge optimale et personnalisée, afin d’obtenir les meilleurs résultats post-opératoires.

 

Quels sont les complications possibles au cours de l’intervention ? 

 

Malgré toute l’attention portée lors de l’intervention, des complications peuvent survenir dans de rares cas, mais elles sont généralement rapidement identifiées et traitées. Ces incidents ou accidents peuvent inclure :

  • Des hémorragies causées par des lésions artérielles ou veineuses. Bien que la transfusion de produits sanguins soit exceptionnelle lors de cette chirurgie, elle peut parfois être nécessaire pour contrôler le saignement.

  • Des lésions nerveuses qui surviennent le plus souvent sous forme de contusions nerveuses, entraînant des troubles passagers. L’atteinte des nerfs sensitifs fémoraux est fréquente et se manifeste par une zone d’insensibilité ou des douleurs ressemblant à des décharges électriques sur la face antérieure ou interne de la cuisse. Ces douleurs régressent généralement rapidement, mais les troubles sensitifs peuvent persister pendant plusieurs mois.

  • Des accidents d’anesthésie, bien qu’exceptionnels, peuvent survenir. L’anesthésiste vous fournira des informations spécifiques à ce sujet avant l’intervention, afin de vous rassurer et de répondre à toutes vos questions.

Il est essentiel de noter que ces complications sont rares et que l’équipe médicale est formée pour y faire face de manière efficace. Votre état de santé général, ainsi que les examens préopératoires, sont soigneusement évalués pour minimiser les risques. Le chirurgien et l’anesthésiste travaillent en étroite collaboration pour assurer votre sécurité et votre bien-être tout au long de l’intervention. N’hésitez pas à discuter avec eux de vos inquiétudes et à poser toutes les questions que vous pourriez avoir avant la procédure.

 

Quelles complications peuvent survenir après l’intervention ? 

 

Après l’intervention, certaines complications spécifiques peuvent survenir dans la période postopératoire immédiate :

  • L’hématome, favorisé par l’utilisation d’anticoagulants et les poussées d’hypertension artérielle, se manifeste par un gonflement douloureux. Dans les cas importants, une réintervention peut être nécessaire pour le traiter.

  • Les complications lymphatiques peuvent se présenter sous forme d’un épanchement de lymphe (lymphorrhée) ou d’une tuméfaction (lymphocèle), liés à la présence de nombreux ganglions lymphatiques dans la région. Pour limiter le risque de cette complication, vous serez autorisé à vous lever seulement 2 à 3 jours après l’intervention. Si un écoulement persiste, un alitement prolongé peut être nécessaire, ainsi que la mise en place d’un pansement compressif et le maintien du drain pendant plusieurs jours jusqu’à ce que l’écoulement se tarisse. Dans le cas d’un lymphocèle, celui-ci peut se résorber spontanément, mais s’il persiste, il peut nécessiter une ponction ou une reprise chirurgicale.

  • L’infection est plus fréquente lorsque l’intervention est réalisée pour traiter une plaie ou un début de gangrène. Elle peut être superficielle ou profonde, et en cas de pontage prothétique, elle peut être redoutable, exigeant une réintervention avec ablation de la prothèse et la réalisation d’un pontage veineux.

  • Les cas de phlébite et d’embolie pulmonaire sont exceptionnels, mais ils font l’objet d’une prévention systématique pendant l’hospitalisation grâce à l’utilisation d’anticoagulants.

  • La thrombose, qui correspond à l’occlusion de l’artère, peut survenir immédiatement après l’intervention ou pendant l’hospitalisation. Elle est généralement liée à un problème technique et nécessite alors une réintervention immédiate pour y remédier.

À distance de l’intervention, les résultats sont globalement satisfaisants, avec une perméabilité moyenne de 85% à 5 ans. Ces complications restent rares, et l’équipe médicale est formée pour les prévenir, les détecter et les traiter le cas échéant, dans le but de garantir votre sécurité et votre bien-être tout au long de votre parcours de soins.

 

L’artère fémorale commune est une artère stratégique qui irrigue la cuisse, le mollet et le pied. Elle se divise en deux branches, l’artère fémorale superficielle et l’artère fémorale profonde, formant ainsi le trépied fémoral. La sténose (rétrécissement) de cette artère peut entraîner des douleurs et des gênes lors d’efforts physiques tels que la marche. Il est crucial de surveiller la santé de l’artère fémorale commune pour prévenir les complications potentielles et maintenir une qualité de vie optimale.

La sténose de l’artère fémorale commune est principalement causée par la maladie athéromateuse, caractérisée par la formation de plaques d’athérome à l’intérieur de la paroi artérielle. Certains facteurs de risque cardiovasculaires tels que le tabagisme, l’hypertension artérielle, les anomalies lipidiques et le vieillissement favorisent le développement de cette maladie. Une prise en charge précoce de ces facteurs de risque est donc essentielle pour prévenir ou détecter précocement toute sténose ou complication athéromateuse.

L’atteinte de l’artère fémorale commune se manifeste généralement par des douleurs d’effort, telles que des crampes ou une fatigue dans le mollet et le pied lors de la marche, ainsi que par des douleurs de repos intenses la nuit, touchant les orteils et les pieds. Ces symptômes peuvent indiquer différents stades de gravité de l’artérite. Une évaluation médicale rapide est essentielle pour un diagnostic précis et une prise en charge adaptée.

Oui, il existe des alternatives au traitement chirurgical, telles que le traitement médical. Celui-ci peut inclure des mesures hygiéno-diététiques pour lutter contre les facteurs de risque cardio-vasculaires, l’utilisation de médicaments tels que les antiagrégants plaquettaires, et dans certains cas, l’angioplastie avec dilatation et éventuellement pose d’un stent. Le choix du traitement dépendra de l’évaluation globale de l’état de santé du patient et de la gravité de l’atteinte de l’artère fémorale commune.

L’intervention chirurgicale, appelée endartériectomie de la bifurcation fémorale, consiste à retirer la plaque athéromateuse en la dissociant de la paroi de l’artère. Des complications possibles incluent des hémorragies, des lésions nerveuses, des accidents d’anesthésie, des hématomes, des complications lymphatiques et des infections. Toutefois, ces complications sont rares et l’équipe médicale est formée pour les gérer efficacement.

 

Le Dr Molas  est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et vous accompagner dans votre parcours de soins, garantissant ainsi votre sécurité et votre bien-être tout au long de la procédure.